« Une rançon de 30 millions d’euro », et l’intervention du gouvernement espagnol pour la libération de deux Sahraouis arrêtés par la Mauritanie ». C’est à ces conditions que Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao), qui retient en otage une Espagnole et une Italienne enlevées avec un autre Espagnol en octobre 2011 en Algérie, est prêt à libérer les deux femmes, a déclaré mercredi 2 mai à l’AFP Adnan Abu Walid Sahraoui, l’un de ses porte-paroles. « Les négociations portent seulement sur l’otage italienne et l’otage espagnole », a précisé Adnan Abu Walid Sahraoui.
Le Mujao, qui a revendiqué l’enlèvement, a rendu publique le 12 décembre 2010 une vidéo montrant des hommes armés encadrant les trois coopérants européens, enlevés le 23 octobre 2011 dans la région de Tindouf (ouest de l’Algérie). Le Front Polisario avait dans un premier temps attribué ce rapt à Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), affirmant que les ravisseurs étaient venus du Mali et qu’ils avaient ramené leurs otages dans ce pays. Cette information avait été démentie par le gouvernement malien.
Groupe armé inconnu jusqu’à cet enlèvement, le Mujao prône le jihad (guerre sainte) en Afrique de l’Ouest. Il serait issu d’une dissidence d’Aqmi dirigée par des Maliens et des Mauritaniens, selon des experts.
(Avec AFP)