Attaque à la grenade au Kenya: un mort, un suspect arrêté

La police kényane a arrêté mercredi un homme suspecté d’avoir participé à l’attentat à la grenade perpétré la veille contre un restaurant fréquenté de Mombasa, sur la côté kényane, dont lebilan est passé à un mort et deux blessés après le décès d’une femmehospitalisée.

 

“Le suspect est l’un des blessés. Il est désormais sous surveillance policière et a même été identifié par les victimes admises à l’hôpital”, a déclaré le chef de la police kényane, Mathew Iteere, lors d’une conférence de presse à Nairobi.

Selon M. Iteere, il a probablement été blessé par l’une des deux grenades lancées par les trois assaillants après qu’il eurent tenté de pénétrer au Bella Vista, un bar-restaurant situé sur l’une des principales avenues de Mombasa et prisé des touristes, et ouvert le feu sur un garde qui tentait de les fouiller.

L’une des grenades a explosé près de l’entrée du restaurant, l’autre à proximité d’une voiture garée devant l’établissement. La plupart des clients se trouvaient sur la terrasse à l’étage au moment des explosions, selon des témoins.

Une garde, blessée, est décédée dans la nuit. “Nous avons perdu une victime, une femme qui était garde de sécurité, elle est morte à l’hopital”, a annoncé mercredi matin Aggrey Adoli, le chef de la police de la province de la Côte, dont Mombasa est la capitale.

Le suspect arrêté avait réservé un siège dans un bus censé quitter Mombasa vers 22H00, soit peu de temps après l’attentat, a indiqué de son côté le chef de la police kényane. “Nous avons retrouvé un ticket de bus sur lui et quand nos agents se sont rendus à la gare routière, ils ont trouvé ses bagages, avec à l’intérieur un chargeur contenant huit balles”, a-t-il expliqué.

“Nous avons également récupéré un ordinateur portable, qui est en cours d’analyse”, a-t-il poursuivi, précisant que le suspect avait attiré l’attention de la police depuis quelque temps.

La police avait annoncé mardi soir avoir retrouvé un pistolet, abandonné ou perdu par les assaillants dans leur fuite.

L’attentat n’a pas été revendiqué. Plusieurs attaques à la grenade ont visé le Kenya depuis l’entrée en octobre 2011 de l’armée kényane dans le sud de la Somalie, dans le cadre d’une offensive contre les insurgés islamistes somaliens shebab.

Les autorités kényanes imputent régulièrement ces attaques aux shebab, affiliés au réseau Al-Qaïda et qui ont promis de frapper le Kenya en représailles, mais les observateurs penchent plutôt pour des sympathisants isolés.

Le Centre kényan de la jeunesse musulmane (MYC), organisation décrite par l’ONU comme liée aux shebab, s’est réjoui de l’attaque mercredi sur son compte Twitter, sans toutefois en revendiquer la responsabilité.

“Ce matin, qui se réjouit et qui porte le deuil? Pensez-y. Quittez la Somalie”, enjoignent-ils. “Une ou deux grenades aux bons endroits et l’économie kényane fait boum!”, poursuivent-ils dans un autre message.

La dernière attaque similaire en date au Kenya remontait au 29 avril: une grenade jetée dans une église de Nairobi, la capitale, durant une messe avait fait deux morts et une quinzaine de blessés.

Le 31 mars, la très touristique région côtière avait déjà été visée par deux attaques à la grenade, perpétrées à quelques minutes d’intervalles, l’une dans un restaurant de Mombasa, l’autre dans une ville proche, Mtwapa, faisant au total au moins un mort et 14 blessés, selon la police.

Par ailleurs plus tôt mardi, un policier kényan avait été tué et deux de ses collègues blessés dans l’explosion d’une mine près de leur véhicule à proximité de l’immense camp de réfugiés de Dadaab, dans le nord-est, peuplé en majorité de Somaliens, sans qu’il soit possible dans l’immédiat de savoir si l’explosion avait été déclenchée à distance.

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