L’Algérie va prendre le contrôle d’une filiale d’ArcelorMittal

L’État algérien va prendre le contrôle de la majorité du capital d’une filiale du numéro un mondial de la sidérurgie ArcelorMittal, confrontée à plusieurs crises depuis trois ans, a annoncé mardi le Premier ministre Abdelamalek Sellal.


“Le dossier d’ArcelorMittal connaîtra prochainement une avancée qui permettra à l’État de détenir 51%, au dinar symbolique” du complexe d’ArcelorMittal d’El-Hadjar, dans l’est du pays, a déclaré M. Sellal, dans des propos rapportés par l’agence de presse APS.
Le complexe, qui a produit quelque 600.000 tonnes d’acier en 2012, est détenu actuellement à hauteur de 70% par le groupe indien ArcelorMittal et 30% par le groupe public algérien Sider.
L’usine d’El-Hadjar, propriété de l’État algérien, avait été rachetée à 70% en 2001 par l’Indien Ispat, qui appartient au groupe Mittal.
Selon la presse algérienne, ArcelorMittal a accepté de céder “gracieusement” 21% de ses actifs à l’État algérien pour permettre la mise en oeuvre d’un plan d’investissement qui devrait permettre au complexe sa pleine capacité de production, 2,2 millions de tonnes d’acier, en 2017.
Ce plan de développement sera financé par l’apport de 700 millions de dollars d’une banque publique, selon cette source.
En janvier 2012, l’ancien Premier ministre algérien Ahmed Ouyahia avait promis que l’État allait intervenir pour empêcher une éventuelle fermeture du complexe sidérurgique d’El-Hadjar, alors confronté à une crise de trésorerie.
ArcelorMittal a par la suite conclu un accord avec une banque publique algérienne portant sur une ligne de crédit de 140 millions d’euros destinés à financer un plan de développement qui devait lui permettre d’augmenter ses capacités de production.
Mais en 2012 ArcelorMittal Annaba a essuyé des pertes de 33 millions de dollars et ses perspectives de redressement étaient devenues limitées, selon une feuille de route présentée au Conseil de participation de l’État, une instance gouvernementale chargée notamment de fixer la stratégie globale en matière de participations de l’État et de privatisation.
L’usine d’El-Hadjar emploie près de 6.000 personnes.
abh/feb/lth

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