Le FMI invite la Chine à réformer son système financier

Le FMI souhaiterait que les autorités chinoises soient moins interventionnistes et laissent plus de place aux marchés.

 

Il n’y a pas que la zone euro et les Etats-Unis qui sont gangrenés par la crise. Selon le FMI, ça pourrait être bientôt le tour de la Chine, dont le système financier est exposé aux mauvaises créances, au boom du crédit non régulé et à la chute des prix de l’immobilier.

Si le secteur financier reste pour l’instant “robuste dans son ensemble”, une mauvaise allocation des prêts et d’autres faiblesses doivent être corrigées, selon Jonathan Fiechter, directeur adjoint du département Marchés des capitaux et monétaires du FMI.

Ces prêts accordés par des entreprises et des particuliers à des taux usuraires sont souvent la seule source de financement des PME, les banques étatiques prêtant en priorité aux grosses entreprises, elles aussi souvent publiques. Ce qui, selon M. Fiechter, qui a dirigé l’équipe en charge du programme d’évaluation du secteur financier chinois, engendrerait la création de bulles, notamment immobilière.

Et si la croissance continuait de baisser tout comme les prix de l’immobilier, alors de nombreuses sociétés et des gouvernements locaux, lourdement endettés, seraient insolvables.

Dans son premier rapport consacré à l’évaluation du système financier de la deuxième économie mondiale, le FMI juge que l’interférence “importante” du gouvernement dans l’activité des banques nuit à la mise en œuvre de mécanismes de marché et à la bonne gouvernance. Le FMI publie donc 29 recommandations – non obligatoires – à l’égard de Pékin.

Le Fonds appelle aussi le gouvernement à relâcher son contrôle en matière de changes et à donner plus d’autonomie à la banque centrale et à d’autres instances de contrôle afin de “rendre le système plus cohérent avec les usages internationaux” et relancer sa croissance.

En dépit de la vulnérabilité du système financier, le FMI est plutôt rassuré par les stress-tests des 17 plus grandes banques chinoises, qui ont établi que la plupart d’entre elles pourraient résister à des “chocs isolés”.

Mais si plusieurs éléments comme une chute des prix de l’immobilier, des modifications de taux de change et un ralentissement brutal de la croissance venaient à se conjuguer, le secteur financier chinois pourrait être “gravement” atteint, juge le FMI

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