Les députés birmans refusent de prêter serment à la Constitution

Grand dilemme au sein du parti de l’opposante birmane Aung San Suu Kyi, à onze jours de la session parlementaire qui marquera l’entrée historique au Parlement des députés issus de la Ligue nationale pour la démocratie (LND). Fort de leur victoire aux législatives partielles du 1er avril 2012, les 43 députés sont confrontés à un choix politique délicat qui risque de provoquer une crise constitutionnelle.
Avant de siéger au Parlement le 23 avril 2012, les députés nouvellement élus de la LND devront prêter serment sur la Constitution birmane, et promettre qu’ils en seront les garants. Et c’est cette deuxième partie du serment que les membres de l’opposition veulent voir supprimée.
Car la Constitution de 2008, rédigée par la junte alors à la tête du pays, arroge des pouvoirs immenses aux militaires. Elle leur garantit 25% des sièges au Parlement. La LND ne devrait se contenter quant à elle que de 6,4% des sièges, correspondant aux 43 sièges sur les 44 à pourvoir.
Le dilemme autour de la prestation de serment est d’autant plus fort que la réforme de la Constitution fait partie des priorités d’Aung San Suu Kyi et de son parti. On ignore ce que les membres de l’opposition décideront le 23 avril, et si le régime acceptera d’amender le passage controversé. Un refus des deux parties risquerait d’entraîner une crise constitutionnelle, qui porterait préjudice aux prémices du processus démocratique en cours

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