Le Grand Prix de Formule 1 au Bahreïn, une nouvelle occasion de donner de la voix pour l’opposition

 C’est sous ce slogan que défilent des milliers de manifestants dans les rues du Bahreïn ces jours-ci. L’opposition a entamé un nouveau mouvement de protestation de dix jours contre la famille régnante al-Khalifa. Tout juste une semaine avant le Grand Prix de Formule 1, l’opposition espère faire bouger le gouvernement.

Rouge et blanc, le drapeau du Bahreïn est brandi avec véhémence par les manifestants. « À bas Khalifa, la tyrannie ne peut plus gouverner », crient-ils.

Ces opposants, pour la plupart des chiites, interpellent le Premier ministre et remettent en cause sa légitimité, comme l’explique Jean-Paul Burdy, maître de conférences à Sciences Po Grenoble :

« Il y a eu des élections législatives en octobre 2010 au Bahreïn. L’opposition chiite a obtenu 60% des suffrages, et n’a obtenu que 18 sièges sur 40 au Parlement. Evidemment, le Premier ministre n’a pas changé. Il est en place depuis 1971. »

Il s’agit en effet de Khalifa ben Salmane al-Khalifa, l’oncle du roi. Son premier vice-Premier ministre n’est autre que Salmane, le prince héritier.

« Ce que demande l’opposition politique, continue M. Burdy, c’est une véritable représentation politique de la population, qu’il puisse y avoir un nombre de députés proportionnel à leurs suffrages, et que le Premier ministre soit issu du parti principal issu des urnes. »

La mobilisation se poursuivra jusqu’au début du Grand Prix, dans le week-end du 19 au 21 avril 2013. Si toutefois il a lieu, car sous la pression des manifestants, l’édition 2011 avait dû être annulée.

Cet événement très médiatique a quand même été maintenu en 2012, malgré la contestation, évitant ainsi une perte de 72 millions d’euros. Aujourd’hui, le bras de fer avec le pouvoir continue : mercredi dernier, une vingtaine de personnes ont été arrêtées aux abords du circuit.

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