Cambodge: des progrès dans les discussions pour sortir de la crise

Le Premier ministre cambodgien Hun Sen et le chef de l’opposition Sam Rainsy ont progressé mardi vers une solution à la crise post-électorale, ont indiqué leurs partis.

Hun Sen, au pouvoir depuis près de trente ans, et Sam Rainsy, rentré d’exil juste avant les législatives contestées de juillet, se sont retrouvés une nouvelle fois au parlement mardi matin.

Des milliers de manifestants pro-opposition se sont rassemblés au même moment dans un parc de Phnom Penh pour la troisième journée consécutive.

Il s’agit de la troisième réunion en quatre jours entre les deux hommes, qui revendiquent tous les deux la victoire aux législatives de juillet.

Lundi, ils s’étaient mis d’accord sur trois points: respecter l’appel à la non-violence lancé par le roi, poursuivre les négociations pour résoudre la crise actuelle et procéder, dans un avenir plus lointain, à une réforme électorale.

Et mardi, nous avons progressé vers une solution au problème auquel le pays fait face, a déclaré le porte-parole de l’opposition Yim Sovann à l’issue de la rencontre, notant qu’il faudrait encore discuter pour parvenir à un accord avant le début de la session parlementaire prévu lundi.

Les deux parties sont sur la voie d’une solution, a renchéri Prak Sokhon, porte-parole du Parti du Peuple Cambodgien (CPP) de Hun Sen.

Mais la revendication centrale du Parti du sauvetage national du Cambodge (CNRP) de Rainsy, qui réclame une enquête indépendante sur les fraudes électorales qu’il a jugé massives, reste un point d’achoppement.

Et Rainsy a d’ailleurs maintenu sa menace de boycotter la première session du parlement lundi prochain si cette demande n’était pas satisfaite. Nous continuerons à réclamer la justice pour les électeurs, a-t-il martelé devant ses partisans.

L’opposition a malgré tout décidé de mettre un terme ce mardi à ses manifestations, menaçant de les reprendre très prochainement.

Les nouvelles discussions ont eu lieu alors que la capitale a été secouée dimanche par de violents heurts qui ont fait un mort et plusieurs blessés en marge d’une manifestation de l’opposition réunissant quelque 20.000 personnes.

Les forces de l’ordre ont utilisé gaz lacrymogène et canons à eau contre des manifestants qui leur jetaient des pierres.

(Visited 1 times, 1 visits today)

Szóljon hozzá ehhez a cikkhez