Le crime de lèse-majesté de plus en plus contesté en Thaïlande

Depuis vendredi 9 décembre, des manifestations sont organisées à Bangkok pour demander une réforme de la loi contre le crime de lèse-majesté en Thaïlande. Ces démonstrations sont d’ampleur très limitée, au plus une centaine de personnes, mais elles sont symboliques de l’ouverture d’un débat sur la question de la protection de la famille royale.

 

Les lois contre le crime de lèse-majesté imposent des peines jusqu’à quinze ans de prison et elles sont appliquées de plus en plus fréquemment. Un cas a particulièrement exaspéré les partisans de la liberté d’expression : un homme de 61 ans a été condamné à 20 ans de prison fin novembre pour avoir envoyé à un haut fonctionnaire des texto jugés insultants pour la reine Sirikit. Plus de 500 procès pour lèse-majesté sont actuellement en cours, un niveau jamais atteint depuis la Seconde Guerre mondiale.

Le gouvernement a mis en place des équipes pour traquer les messages critiques envers la famille royale sur internet. Contre cette frénésie ultra-monarchiste, universitaires, militants et partisans de la libre expression lancent une campagne pour ouvrir un débat sur le bien-fondé des lois contre le crime de lèse-majesté. Des lois qui, soulignent-ils, sont le plus souvent employées pour éliminer des adversaires politiques.

 

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