Le président du fonds souverain chinois fustige la conception européenne de l’Etat-providence

Dans une interview à la chaîne de télévision qatarie Al-Jazira, le président du fonds souverain chinois CIC ne mâche pas ses mots contre l’Etat-providence, responsable selon lui de la crise de la dette en Europe. “Les troubles qui se sont produits dans les pays européens résultent uniquement de problèmes accumulés par une société en fin de course, vivant d’acquis sociaux”, déclare Jin Liqun, qui dirige la China Investment Corporation (CIC), dans une interview diffusée dimanche.

 

“Je pense que les lois sociales sont obsolètes. Elles conduisent à la paresse, à l’indolence, plutôt qu’à travailler dur. Le système d’incitation est complètement détraqué”, a poursuivi M. Jin. “Pourquoi est-ce que les habitants de certains pays de la zone euro devraient travailler jusqu’à 65 ans ou plus alors que dans d’autres pays, ils prennent aisément leur retraite à 55 ans et se prélassent sur la plage ?”, s’est demandé le financier chinois, interrogé sur la volonté de son pays d’aider l’Europe à sortir de la crise de la dette.

DES RÉFORMES “SANS DÉLAI”

“En Chine, nous sommes tout à fait en faveur de l’euro et de la zone euro. Nous cherchons activement des opportunités d’investissement intéressantes pour les deux parties, a assuré le patron du CIC. Nous sommes optimistes vis-à-vis de l’euro. Mais il y a toute une série de réformes qui doivent être entreprises sans délai. Avoir 17 membres et 17 gouvernements n’est pas une excuse pour ne rien entreprendre.”

Le rôle du fonds souverain, dont les actifs s’élevaient fin 2010 à 410 milliards de dollars (298 milliards d’euros), est de trouver des placements intéressants pour une partie des 3 200 milliards de dollars de réserves de change accumulées par la deuxième économie mondiale.

(Al-Dzsazíra, AFP)

(Visited 1 times, 1 visits today)

Szóljon hozzá ehhez a cikkhez