Au Kirghizistan, les prisonniers aux lèvres cousues cessent leur action

Au Kirghizistan, plus d’un millier de prisonniers s’étaient cousu les lèvres et quelque 6 000 détenus s’étaient mis en grève de la faim pour dénoncer leurs conditions de détention. Ils ont, ce samedi 28 janvier, mis un terme à leur mouvement mais sans être sûrs, d’avoir eu gain de cause.
Les responsables du système pénitentiaire l’ont affirmé dès le début du mouvement de contestation, ils ne cèderaient pas aux revendications des détenus et ils ne les forceraient pas non plus à se nourrir. Mais les prisonniers pensent qu’ils ont obtenu ce qu’ils voulaient, à savoir, que leurs gardiens cessent de les maltraiter.
Mais dans un premier temps, ils doivent s’occuper des blessures qu’ils se sont infligés eux-mêmes. Plus d’un millier de détenus s’étaient cousu les lèvres avec du fil et des agrafes.
Les actes d’auto-mutilation sont assez courants dans les prisons de ce pays d’Asie centrale. Selon les organisations des droits de l’homme, les conditions de détention sont très difficiles, voire inhumaines. A la violence du personnel pénitentiaire s’ajoute une pénurie de médicaments et de nourriture, sans parler d’un manque d’hygiène.
Pour les autorités kirghizes, c’est une « opération mains propres » lancée il y a deux semaines, qui a déclenché la révolte. Le gouvernement a décidé de combattre le crime organisé dans les prisons du pays.

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