Le ministre japonais de l’Industrie, Yukio Edano, reconnaît que le Japon pourrait ne plus avoir de réacteurs nucléaires en activité à l’été 2012.
Les réacteurs japonais sont à l’arrêt pour maintenance tous les treize mois, leur redémarrage est retardé depuis l’accident de Fukushima et la décision du gouvernement de soumettre ces réacteurs à des tests de résistance aux séismes et aux tsunamis. Par ailleurs, depuis l’accident de Fukushima, les populations vivant autour des centrales s’opposent à leur redémarrage.
Pour éviter une pénurie d’électricité – le nucléaire représente 30% de toute la production d’énergie japonaise, les compagnies réactivent leur usine thermique. Cela les force à importer massivement du pétrole et du gaz, avec pour conséquence une hausse du prix du pétrole à travers le monde. La facture pétrolière japonaise pourrait augmenter de plus de 30 milliards d’euros par an.
Le premier déficit commercial depuis 1980 subi en 2011 par le Japon s’explique par une hausse des importations de pétrole. Les risques de pénurie d’électricité poussent les entreprises à délocaliser leur production à l’étranger.