Procès historique de trois des plus hauts responsables du régime khmer rouge

Le procès emblématique du régime khmer rouge, qui a fait quelque deux millions de morts dans les années 70, commence véritablement ce lundi 21 novembre 2011. Le dossier, lui, est en cours d’instruction depuis une quinzaine d’années. Mais les victimes et leurs familles risquent d’être déçues car les trois vieillards présents sur le banc des accusés rejettent toutes les accusations.

 

Après une ouverture un petit peu chaotique sur le plan matériel, le procès a finalement vraiment pu commencer ce lundi 21 novembre, avec l’exposé des faits par le procureur.

Aujourd’hui, l’énoncé des charges est général. Tout va être évoqué pendant ces deux premières journées. Ensuite, le procès sera tronçonné en plusieurs morceaux. Les accusations de génocide, par exemple, seront examinées après celles relatives aux déplacements de populations. Les victimes, elles, attendent surtout qu’on établisse les responsabilités des uns et des autres, qu’on ne laisse pas le déni, le négationnisme et l’oubli s’installer.


L’aboutissement de quinze ans de travail

Dans le box des accusés, le « frère N°2 », Nuon Chea était l’idéologue du régime, le bras droit de Pol Pot, le « frère N°1 », décédé en 1998 sans jamais avoir été inquiété. A ses côtés, l’ex-président du Kampuchea démocratique : Khieu Samphan et l’ex-ministre des Affaires étrangères, Ieng Sary. Son épouse, Ieng Thirith, elle-même ancienne ministre des Affaires sociales, reste en cellule pour le moment en attendant qu’on soit fixé sur son état de santé puisqu’elle souffre de démence sénile.

C’est évidemment une audience historique : l’aboutissement de quinze ans de travail conduit à la fois par les tribunaux cambodgiens et la justice internationale. A la différence de leurs victimes, les accusés, qui rejettent toute responsabilité, ne seront pas condamnés à mort

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