GHANA : La Chefferie Gan décrète un ‘‘couvre-feu’’ contre les tam-tams à Accra

GHANA – ACCRA LE 7 MAI 2012 © koaci.com – Le Conseil traditionnel de la Chefferie Gan a décrété une interdiction de jouer les tam-tams traditionnels à Accra, la capitale ghanéenne, à compter de ce lundi 7 mai et ce jusqu’au jeudi 7 Juin 2012. 
La prise de ce décret traditionnel s’explique par le début de la célébration de la fête traditionnelle Homowo dans la capitale, bastion des Gans. Pour le greffier du Conseil des Gans, Madame Mercy Asante, « il est prévu que pendant cette période, le public respecte l’interdiction en l’honneur de la coutume et la tradition de l’Etat Gan ».
En perspective de cet événement à venir, c’est donc un silence qui est imposé aux tam-tams parlant qui communiquent parfois des messages codés à certaines franges de la population surtout la vielle génération dans la capitale Accra. En outre, cette interdiction vise à faire cesser momentanément tout bruit dans la ville pendant la période indiquée.
Pour toutes réactions, dans la société moderne, certaines personnes accueillent le décret avec satisfaction car les appels des tam-tams nocturnes incessants déchirent le silence de la nuit. A l’opposé de ce courant de pensée, dans d’autres quartiers de la capitale, la mesure sera peut être difficile à mettre en vigueur tant que les funérailles auront lieu les vendredis et samedis, jours ordinaires consacrés aux enterrements et rites funéraires en pays Ewé et Ashanti.
Pour le respect scrupuleux du décret, la déclaration des propriétaires terriens à Accra précise que « Le Conseil souhaite à tous les résidents vivant dans l’Etat Gan une période pacifique de réussite et de méditation ».
Dans un passé les autorités administratives avaient tenté de faire arrêter la population sonore dans certaines villes telle que Kumasi mais la mesure a rencontré des limites à cause des églises dites de « réveillées » qui tiennent parfois en éveil leurs alentours immédiats au son et aux rythmes de leurs adorations et prières.
Le Conseil Gan va-t-il réussir à imposer son décret qui est d’une durée d’un mois ? En tous cas, dans un pays où le respect de l’autorité traditionnelle a pris le pas sur les politiques, attendons de voir la réponse que les sujets réserveront à leur Etat traditionnel.
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