L’Egypte vote pour remplacer Moubarak

Les Egyptiens se rendent aux urnes, mercredi 23 mars, pour élire le successeur de Hosni Moubarak. Pour la première fois, lors de cescrutin historique, le résultat n’est pas connu d’avance. Quinze mois après la démission de M. Moubarak sous la pression d’un soulèvement populaire, plus de 50 millions d’électeurs potentiels sont appelés à choisir l’un des 12 candidats en lice.

 

Les principaux prétendants sont le candidat des Frères musulmans Mohammed Morsi, l’islamiste indépendant Abdel Moneim Aboul Foutouh, le dernier premier ministre de M. Moubarak Ahmad Chafiq, l’ex-ministre des affaires étrangères et ancien patron de la Ligue arabe Amr Moussa et le nationaliste arabe Hamdeen Sabbahi. Un second tour est prévu les 16 et 17 juin faute d’une majorité absolue en faveur de l’un des candidats à l’issue du premier.

Pendant plusieurs semaines, les candidats ont sillonné le pays pour tenter de convaincre les électeurs dans un climat d’ouverture inimaginable il y a peu. L’enjeu est de taille car les candidats – islamistes, laïcs, de gauche ou libéraux, partisans de la ‘révolution’ ou anciens responsables du régime Moubarak – proposent des programmes très différents.

Près de seize mois après la chute du raïs et en dépit de l’élection cet hiver d’un parlement dominé par les islamistes, le pouvoir n’a pas encore changé de mains. Dirigé par le maréchal Mohamed Hussein Tantaoui, qui fut pendant vingt ans le ministre de la Défense d’Hosni Moubarak, le Conseil suprême des forces armées (CSFA) n’a prévu de s’effacer que le 1er juillet. Le Conseil militaire au pouvoir depuis la chute de Hosni Moubarak a appelé les Egyptiens à voter en masse, promettant un scrutin ‘100 % transparent’ et mettant en garde contre toute ‘violation’.

L’élection d’un nouveau président doit mettre fin à une période de transition tumultueuse, émaillée de violences souvent meurtrières.

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