En Afghanistan, les compagnies de sécurité privées interdites à partir du 20 mars

Un agent de sécurité a abattu trois de ses collègues et deux policiers, tous afghans, dans la nuit du 6 au 7 février 2012, à Kandahar, dans le sud du pays. Le motif de la fusillade n’est pas connu. Les sociétés privées de sécurité sont appelées à disparaître du pays, dans un délai de moins de deux mois. Beaucoup doutent que l’Etat afghan soit capable de prendre le relais.

 

Sur décret de Hamid Karzaï, les 48 sociétés privées encore présentes n’auront donc plus droit de cité à partir du 20 mars prochain.

Le porte-parole de la présidence confirme qu’à cette date, les gardes de ces entreprises de sécurité passeront sous l’autorité du ministère de l’Intérieur. Ils seront « recyclés », dit-il, et viendront grossir les rangs de la force de protection publique afghane (APPF). Cette force de protection publique [des unités de police, NDLR] sera la seule habilitée désormais à protéger les travailleurs humanitaires, les sociétés de construction, de transport, bref, tous ceux qui font appel aujourd’hui à des compagnies privées. Seules échappent à la règle, pour l’instant, les ambassades et les bases militaires.

Officiellement, tout est prêt pour ce transfert d’autorité. Mais des diplomates estiment que la date du 20 mars 2012 est irréaliste. Plusieurs ONG avouent qu’elles n’ont aucune confiance dans cette force de protection, gérée et formée par les autorités afghanes. Certaines menacent de quitter le pays si la sécurité de leur personnel n’est pas assurée

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