Le camp, situé dans le quartier de Cocody, a été le théâtre d’échange de tirs nourris d’armes automatiques et de kalachnikov entre 3h et 6h du matin, avaient indiqué plus tôt des résidents.
Aucune information n’était dans l’immédiat disponible sur l’identité des assaillants, ni sur un éventuel lien avec la mort de cinq militaires dimanche, tués dans l’attaque d’un commissariat et d’un poste de contrôle de l’armée par des hommes lourdement armés à Yopougon, quartier ouest de la capitale économique ivoirienne.
Des dizaines de milliers d’armes seraient aujourd’hui en circulation
L’insécurité a reculé dans le pays depuis la fin de la crise postélectorale de décembre 2010-avril 2011 qui a fait 3000 morts, mais la circulation d’armes en tous genres, des ex-combattants mécontents de leur sort et des tensions ethniques toujours vives, en particulier dans l’Ouest, nourrissent des incidents parfois meurtriers. Ainsi, dans la capitale économique ivoirienne, on peut louer une kalachnikov pour 30 euros. Des dizaines de milliers d’armes seraient aujourd’hui en circulation, selon des estimations faites en l’absence de données officielles. Le phénomène inspire l’inquiétude et favorise les actions des bandits, notamment des “coupeurs de route” présents en particulier dans le nord du pays.
La Commission nationale de lutte contre la prolifération des armes légères et de petit calibre (Comnat), structure étatique créée en 2009, tente, à travers des opérations de sensibilisation et avec le soutien de la force onusienne Onuci, d’obtenir que les ex-combattants rendent volontairement leurs armes. Mais guère plus de 2000 armes ont pu (…)