Emirats Arabes Unis: ouverture à huis clos du procès d’islamistes présumés

L’étau se resserre autour des islamistes aux Emirats Arabes Unis. Ce lundi 4 mars s’ouvre le procès de 94 Emiriens accusés d’avoir projeté de renverser le régime. La plupart sont affiliés au groupe islamiste Al-Islah. Les militants des droits humains appellent à plus de transparence et à un procès équitable. Un procès qui coïncide avec la visite aux Emirats du secrétaire d’Etat américain John Kerry.

La presse internationale n’a pas été invitée, ce lundi matin. Le procès d’une centaine d’Emiriens accusés d’avoir voulu renverser le régime se déroule sous les yeux de leurs familles et d’une partie de la presse locale. 64 d’entre eux sont déjà détenus en prison. Certains depuis près d’un an : des avocats, des juges, des professeurs et des étudiants, la plupart membres du groupe islamiste Al-Islah, assimilés ici aux Frères musulmans d’Egypte.

Les familles de ces détenus sont inquiètes et dénoncent notamment un accès restreint à leurs avocats et à l’ensemble des pièces à charges. Epargné par les révoltes arabes, ce régime monarchique et tribal qui redistribue généreusement ses richesses est soutenu par la grande majorité des citoyens. Mais la critique ouverte est peu tolérée. Les quelques revendications politiques sont portées essentiellement par des membres d’Al-Islah, dont l’audience est plus grande dans les petits émirats du nord de la fédération.

Mais dans ce pays où vivent près de 90% d’étrangers de religions différentes, le gouvernement applique une tolérance zéro à l’égard de l’islam politique. C’est donc la Cour suprême qui va juger cette affaire classée « sécurité nationale ». Ses jugements sont définitifs

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