En Afghanistan, l’Inde concurrence la Chine dans l’exploitation minière

Un consortium de sept entreprises indiennes, mené par l’entreprise publique State Authority of India Ltd (SAIL), a remporté, lundi 28 novembre, l’appel d’offres pour l’exploitation, en Afghanistan, d’une mine de fer située à Hajigak, dans la province de Bamiyan, à 130 kilomètres à l’ouest de Kaboul.

 

Cette “percée” indienne sur les mines afghanes est une première. Elle survient quatre ans après que la compagnie publique chinoise Metallurgical Corporation of China (CMC) avait enlevé la concession sur la mine de cuivre d’Aynak, à 40 kilomètres au sud de Kaboul.

Selon une évaluation du Pentagone, l’Afghanistan est riche d’un potentiel minier – fer, cobalt, cuivre, or, chromite, lithium, pierres précieuses (lapis-lazuli…) – évalué à 1 000 milliards de dollars (750 milliards d’euros). Les autorités locales évoquent la somme de 3 000 milliards de dollars. Ces richesses minérales, à ce jour inexploitées du fait de l’insécurité et de l’absence d’infrastructures, attisent l’appétit des puissances régionales, parmi lesquelles la Chine et l’Inde sont les plus actives.

En mettant la main sur les trois “blocs” d’Hajigak, l’Inde aura accès à un gisement de 1,8 milliard de tonnes de minerai riche d’un taux de fer de 62 %.

La réserve est considérée comme l’une des plus importantes au monde. Le montant de l’investissement n’a pas été rendu public, mais le ministère afghan des mines mentionne “des milliards de dollars”.

La décision de Kaboul doit beaucoup à des considérations stratégiques. L’Afghanistan cultive une amitié politique ostensible avec l’Inde dans le but d’alléger la pression du Pakistan, soupçonné de soutenir en sous-main l’insurrection des talibans afghans.

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